Selon les prophètes bibliques, il est aussi l’annonciateur du Messie à la fin des temps. Saint Elie est loué comme un « homme du ciel » ou encore un « ange terrestre ». L’image folklorique du saint que fêtent aussi bien les catholiques que les orthodoxes est très différente, Elie étant représenté comme un homme corpulent, vigoureux, qui pique des colères aussi terribles qu’imprévisibles ! D’où cette association avec les orages violents de l’été, annoncés par des éclairs, des coups de tonnerre menaçants et des averses de grêle dévastatrices. Tout porte à croire que Saint Elie est le descendant des divinités païennes et maîtres reconnus des éléments déchaînés, en l’occurrence les dieux Tangra et Péroun, qui règnent sur les orages et le tonnerre.
D’après les légendes, lorsque Dieu faisait le partage de l’univers, il réserve à Saint Elie les orages d’été et le tonnerre. Et justement, pour préserver les récoltes, il se déplace dans le ciel à bord d’un carrosse en or et poursuit le dragon qui s’attaque aux cultures. Quant aux éclairs, ce sont les étincelles de feu qui jaillissent de ses naseaux ou des fers de son cheval fougueux. Le peuple bulgare a donné un nom évocateur à Saint Elie, le « Brise-grêle », capable de faire des miracles lorsqu’il est en colère ou au contraire, quand il a le cœur en fête. Bien plus, Saint Elie aurait une sœur, sainte Marie, connue encore comme l’Incandescente Marie qui cacherait de son propre frère la date de sa fête, pour l’empêcher de déchaîner les éléments et d’envoyer sur terre les grêlons ravageurs. La fête votive de Sainte Marie est célébrée deux jours après la Saint Elie, le 22 juillet qui est aussi connue comme le jour de Marie de Magdala que l’église orthodoxe considère comme le premier témoin de la Résurrection du Christ.
La Saint Elie est aussi considérée comme la fête de la « mi-été », le 20 juillet amorçant un tournant dans l’inconscient collectif. En effet, vous entendrez dire les habitants de la côte de la mer Noire qu’en ce jour la mer « chavire » et devient particulièrement agitée, menaçante, allant même jusqu’à faire des victimes. Pour cette raison, les bateaux des pêcheurs doivent rester à quai, et les humains doivent éviter la baignade en mer. Certains villages vont même jusqu’à sacrifier un animal de la ferme pour en faire offrande à Saint Elie et implorer sa clémence.
Pour revenir aux orages de grêle, il existe plusieurs croyances sur leur origine. D’aucuns y associent l’image de l’aigle, chaque nuage porteur de grêle étant « escorté » par un aigle. D’où la consigne de ne pas toucher ou détruire les nids de ces oiseaux. Et si jamais un nuage orageux se dessine dans le ciel, les hommes arment leurs fusils et tirent sur lui, histoire de faire peur à l’aigle convoyeur qui déroute alors l’orage sur d’autres contrées.
Disons pour conclure qu’à la Saint Elie ou Saint Ilya comme nous l’avons dit précédemment, tous ceux qui portent le prénom Ilya, Ilian, Iliana, Ilko, Lina, Litcho ont leur fête. Saint Elie est aussi le patron des tanneurs, maroquiniers, selliers et les tuiliers.Depuis 2006 il est également considéré comme le protecteur des brasseurs bulgares.
Présenté par Sonia Vasséva
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