Si vous souhaitez en savoir plus sur les notions et les personnages du folklore bulgare, lisez ce qui suit : il existe désormais un dictionnaire des termes du folklore bulgare. Il s’agit du premier dictionnaire encyclopédique de notre folklore en deux langues, bulgare et tchèque, créé et rédigé par Jaroslav Otchenashek et Vikhra Baeva. Cette dernière nous fournit quelques détails supplémentaires :
« C’est une initiative d’envergure lancée par le professeur Otchenashek, notre collègue de l’Institut d’Ethnologie de l’Académie des Sciences de la République tchèque. C’est lui l’instigateur de ce projet. Et c’est avec plaisir que nous avons repris son idée et que nous avons compilé et présenté de façon accessible et attrayante les fruits de près de 150 ans de recherche scientifique. L’idée initiale est d’en faire une série censée présenter le folklore des pays slaves. Notre travail s’inscrit donc dans une perspective slave et européenne plus large. Et c’est une bonne chose que la publication se fasse dans un contexte universitaire et encourage le dialogue avec un large cercle de personnes – élèves, étudiants, artistes, journalistes…Avec tous ceux qui s’intéressent au folklore et aux traditions bulgares ».
Les auteurs des différents articles sont des chercheurs du département « Anthropologie des traditions orales » auprès de l’Institut d’ethnologie et de folklore lié au musée d’ethnographie de l’Académie bulgare des Sciences.
Existe-t-il des « mythes » liés au folklore qu’il faudrait briser ? Et que devrait savoir tout Bulgare sur son patrimoine de traditions ? Vikhra Baeva nous répond :
« Il existe en effet des mythes qui ont la vie dure, qui continuent à se perpétuer, même si les chercheurs ont depuis longtemps démontré qu’ils étaient faux. L’un d’entre eux veut que le folklore ne concernerait qu’un passé distant de centaines d’années. Cela n’a rien à voir avec la réalité. Qu’il faudrait le préserver sous une forme immuable. En fait, il est extrêmement vivant, varié et inattendu. Chaque groupe, quel que soit le lien qu’il crée entre ses membres, élabore son propre folklore, dans la pratique. Qu’il s’agisse d’histoires amusantes ou encore de rituels ou de superstitions, peu importe. Le folklore classique, associé dans nos esprits au village bulgare du Moyen-Age a été préservé dans les recueils et les archives. Il est riche de personnages, de symboles. Il véhicule le bon sens qui fait souvent défaut à nos contemporains. En nous immergeant dans les contes et chants de nos ancêtres, nous découvrons une partie de nous-mêmes, de nos racines, nous trouvons un soutien. Il n’est donc pas étonnant que les jeunes les réinterprètent en musique ou dans les arts plastiques. Notons aussi la vague actuelle de littérature du genre « fantasy » qui fourmille de personnages folkloriques présentés de façon originale. Les dragons, les nymphes et autres y sont encore bien vivants, ce qui me fait dire qu’ils alimentent encore aujourd’hui l’imagination des gens »
Version française : Rita Morvan
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