De tous les temps, les cloches ont éveillé nos souvenirs, mais aussi notre imagination. Cela commence par la cloche de l’école de notre petite enfance, puis celles, plus petites du traîneau du Père Noël…Une atmosphère ouatée et douce, proche de celle des contes et récits de nos grands-mères qui nous initiaient à la vie.

En Bulgarie, nous avons un collectionneur de cloches, Bojidar Jélev qui est fier de ses 777 cloches de 77 pays. Son exposition « les Cloches de Bojo » a déjà été présentée à Sofia, Véliko Tirnovo et Razgrad. Vendredi, 11 avril, elle arrivera à Smolyan dans les Rhodopes, accueillie par le Centre d’information européen, « Europe Direct » et le théâtre de la ville. Les organisateurs espèrent « réveiller » le sens civique à la veille des élections européennes du 25 mai. Dans une interview à RBI, Bojidar Jélev nous confie que sa passion des cloches date d’il y a 9 ans, tout ce qu’il y a de plus banal :

« Un jour, tout à fait par hasard, dans les encombrants, j’ai vu que quelqu’un s’était débarrassé de quelques cloches. J’ai eu un pincement au cœur et comme je voulais leur éviter le recyclage, je les ai récupérées. Et c’est ainsi qu’est née cette passion pour les cloches… »

Il s’est avéré par la suite que les fameuses cloches de notre collectionneur-chineur avaient été coulées en Grande-Bretagne, à Manchester, au début du XXe siècle, et que chacune pesait 30 kilos. Personne ne sait comment elles se sont retrouvées en Bulgarie. Ce sont les plus lourdes de la collection. La plus légère pèse moins d’un gramme. Les cloches collectées par Bojidar Jélev sont fabriquées en différentes matières : métal, porcelaine, céramique, bois et cristal.

« 120 d’entre elles à peu près sont d’origine bulgare - continue le collectionneur. – 500 proviennent probablement d’Europe, une quarantaine sont des Etats-Unis, près de 20 sont d’Amérique Centrale et Méridionale, autant sont les russes, 15 ont fait un long voyage de Chine, j’en ai plusieurs de pays plus exotiques comme la Birmanie, le Taïwan, le Vietnam, l’Indonésie, Hong Kong, etc. Avant je voyageais beaucoup et une partie des cloches je les ai collecté moi-même, les autres sont des cadeaux de mes amis qui connaissent bien ma passion. »

Bojidar Jélev nous confie qu’il collectionne non seulement des objets, mais aussi de l’histoire et des souvenirs. Une de ses cloches a une place particulière dans sa collection – c’est un exemplaire fabriqué spécialement pour le mariage de prince Charles et de Diana.

« Grande ou petite, en métal ou en cristal, les cloches symbolisent le mouvement, l’élan, la quête, la liberté et l’esprit inflexible. J’aime leur son et leur écho résonnant, qui, j’en suis sûr, nous fait tous regarder en avant avec de l’espoir et de la foi », termine Bojidar Jélev.

Version française : Sia Karaguiozova