Selon les dernières informations de la Banque nationale de Bulgarie relatives à la santé financière des banques dans le pays, les bénéfices enregistrés au mois de février ont augmenté de 60 % par rapport au même mois de l’année dernière. On parle de 40 millions d’euros de bénéfices, ce qui représente une somme modeste si l’on regarde les normes internationales mais quand même un résultat non négligeable au vu de la crise économique et financière qui produit toujours ses effets un peu partout en Europe. Et crise économique rime avec chute des bénéfices. Il semblerait que les banques bulgares échappent à cette règle – les résultats financiers s’envolent et grimpent de 35 % sur base annuelle par rapport à 2013.
Il n’est pas loin le temps où les banques affichaient de très faibles bénéfices. À titre d’exemple, en 2013 le secteur a gagné 300 millions d’euros soit à peine 9 millions d’euros en plus par rapport à 2012. Si la nouvelle tendance se maintient, en 2014 les institutions financières et les établissements de crédit devraient encaisser 500 millions d’euros c’est-à-dire pratiquement doubler le résultat d’il y a un an. Force est de constater que les banques en Bulgarie sont restées beaucoup plus stables que leurs consoeurs en Europe et dans le monde. Toujours est-il que les résultats sont impressionnants. Quelles en sont les raisons ? Dans un premier temps les banques limitent au maximum les dépenses y compris les charges d’intérêt. Deuxièmement, les banques procèdent de plus en plus à la mise en non valeur des mauvaises créances. D’autres créances sont transférées à des sociétés de recouvrement. Résultat : le bilan comptable des institutions financières s’embellit. Il faut y ajouter les recettes formées par les taxes et les commissions bancaires mais qui sont une source de faible valeur pour avoir une répercussion sur le résultat final, encore moins sur le boom des bénéfices.
Selon les experts et les observateurs il y aurait en ce moment une période de restructuration financière dans le secteur et les bénéfices impressionnants ne traduiraient pas une croissance de l’économie réelle mais plutôt une réorganisation des actifs et des passifs. Reste à voir pendant les quelques mois à venir si l’on est témoins à une tendance momentanée ou bien les banques entrent réellement dans une phase de croissance et d’expansion qui va finalement se projeter sur l’économie nationale.
Version française : Krassimir Koprivenski
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