Le prix de l’électricité est un thème qui commence à ressembler de plus en plus au jeu du bonneteau, un jeu de dupes, proposé à la sauvette sur les marchés et autres lieux publics. Alors que les hauts dirigeants du secteur assurent que le prix de l’électricité n’augmentera pas, les experts donnent l’alerte que sans améliorer l’efficacité énergétique dans notre pays, nos factures vont inévitablement monter en flèche. On est aussi témoin d’une guerre ouverte entre ceux qui gouvernent et les compagnies de distribution d’énergie, allant même jusqu'à la menace de leur retirer leurs licences d’exploitation.

Il n’y aura pas d’augmentation des prix à partir du 1 avril, a été catégorique le régulateur d’Etat de l’énergie, en rejetant les insinuations qu’après les élections européennes au mois de mai les gens découvriront leurs factures encore plus élevées. Rappelons que la Commission d'Etat de régulation de l'énergie et de l'eau a entamé une procédure pour supprimer les licences d’exploitation des trois grands distributeurs d’énergie en Bulgarie, en leur donnant un délai de rembourser leur dette à l’Etat qui est chiffrée à 120 millions d’euros. Le régulateur a assuré que la question des licences n’a rien à voir avec la production de l’énergie.

Dans l’espace public certains parlent de nationalisation – rumeur que le ministre de l’Energie Dragomir Stoynev a vite dénié. Tout de même il a déclaré que si les distributeurs d’énergie perdent leur licence, l’Etat pourrait se les approprier de nouveau, car « il disposait des moyens financiers nécessaires ». « Il y a de l’argent, mais parfois il n’y a pas de priorités », a-t-il dit en ajoutant que « dans ce cas la priorité est la sécurité du système énergétique. Il ne s’agit pas de guerre. La loi doit être respectée ».

Aujourd’hui les pertes d’énergie sont considérables. Si l’on n’entreprend pas des mesures pour améliorer l’efficacité énergétique, le prix de l’électricité va flamber de 30-40%, préviennent les experts. Cela se produira si le marché de l’énergie se libéralise entièrement en 2015.

Version française : Sia Karaguiozova