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Les expatriés seraient les plus gros investisseurs en Bulgariе

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Photo: BGNES

Deux chiffres à comparer pour lancer le sujet - 1,7 milliards d’euros, d’une part, et 1,2 milliards d’autre part…Le premier chiffre correspond aux moyens injectés par les expatriés ou émigrés bulgares dans l’économie bulgare, et le deuxième est celui du montant des investissements étrangers directs en 2013 en Bulgarie. Comme vous pouvez le constater, les Bulgares de l’étranger ont une contribution significative et sont à juste titre considérés comme les plus gros investisseurs du pays. Les données nous ont été communiquées par l’Institut d’Economie auprès de l’Académie des Sciences, et elles sont incontestables. Elles  nous permettent même de tirer la conclusion que nos compatriotes qui pour une raison ou l’autre vivent et travaillent à l’étranger font tourner l’économie bulgare…Le commentaire d’un expert en économie, Krassen Yotov de l’Institut Industry Watch :

« Les flux financiers qui arrivent de l’étranger sont importants et représentent pas moins de 7-8% du PIB. Très souvent les expatriés bulgares versent tout naturellement de l’argent sur le compte de leurs proches, parents ou enfants en Bulgarie, leur permettant d’éviter les fins de mois difficiles, surtout s’ils habitent dans des régions à fort taux de chômage. »

Toujours est-il que si la famille a tout à gagner des « injections financières régulières » en provenance de l’étranger, l’économie bulgare, elle, est perdante à cause de 2,5 millions de compatriotes qui sont partis refaire leur vie à l’étranger.

« Effectivement, tous ces expatriés ou émigrés s’inscrivent malheureusement dans le processus communément appelé « fuite des cerveaux », poursuit ses explications Krassen Yotov. - Ce déficit de main d’œuvre qualifiée se ressent très fortement sur le marché du travail qui abonde surtout en personnes de peu d’expérience, alors que les cadres bardés de diplômes ont majoritairement un job, s’ils ne sont pas partis tenter leur chance à l’étranger. Et même si la situation est plutôt bien gérée à Sofia, qui offre plus de possibilités, dans les autres villes du pays, la pénurie de personnel atteint des proportions critiques condamnant des régions entières à la désertification et au dépeuplement. »

Tout cela nous amène à une triste réalité qui prive la Bulgarie d’une valeur ajoutée humaine qu’elle doit essayer de reconquérir. Pour qu'une fois pour toutes, l'Etat cesse d’investir dans l’enseignement des quelques 90 000 informaticiens, médecins, ingénieurs, pharmaciens, chimistes et géophysiciens, qui une fois leur diplôme en poche, s'empresseront de quitter la Bulgarie pour exercer leurs talents à l’étranger…

Version française : Sonia VASSEVA



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Rossitsa Stéliyanova

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