Des forêts et des plantes rares ont été restaurées dans 10 parcs naturels en Bulgarie avec le soutien du Fonds mondial de la nature sauvage, le WWF-Bulgarie. Ainsi par exemple, dans le parc naturel de Roussenski Lom il a été inscrit dans le plan de gestion la destruction des arbres allochtones et des mesures pour planter des espèces autochtones sur les terrains défrichés ont été prévues. Le projet du Fonds mondial a beaucoup aidé la direction du parc à ce niveau et a encouragé de nombreux autres parcs à planifier des mesures semblables dans leurs priorités qui sont à l’étape de la réalisation pratique, explique la responsable du projet Katerina Rakovska. « Cette initiative écologique a pour objectif de combler le vide au niveau des ressources et de l’expérience en matière de gestion de sites du réseau Natura 2000. Les sites le long de cours d’eau à plusieurs endroits à l’échelle nationale sont, à la manière de Roussenski Lom, dans un état grave et des ressources financières tout comme une assistance au niveau de l’expertise sont nécessaires », ajoute-t-elle. La réalisation du projet a rendu possible le retour du trèfle d’eau au mont Vitosha et de la primerose du Rila qui est une relique de l’âge de glace. Beaucoup d’autres espèces indigènes ont été plantées et se sont reproduites dans les parcs naturels du Balkan de Vratsa, de Roussenski Lom, Des Roches bleues, de Persina, du plateau de Choumen. En ce qui concerne le massif de la Strandja, là sera adoptée la méthode de la Sarre des arboriculteurs allemands qui utilise les techniques les plus respectueuses dans la filière bois.
Un couple de vautours à tête blanche s’est installé dans le Balkan de Vratsa. Cela arrive pour la première fois depuis 70 ans, époque à laquelle ces animaux nécrophages ont été aperçus dans la région pour la dernière fois. Cet évènement réjouissant vient en résultat des efforts des Balkans verts, une organisation écologique qui travaille quelques ans déjà sur la réalisation d’un projet du programme européen Life Plus destiné à faire revenir les vautours en Bulgarie. Les conditions existant dans le Balkan de Vratsa sont extrêmement propices – des rochers verticaux de calcaire recelant de nombreuses niches et terrasses. C’est ici qu’on trouve les plus hauts, jusqu’à 400 mètres, rochers verticaux de calcaire sur la péninsule des Balkans tout comme les pentes verticales les plus abruptes en Europe à cette altitude. Malgré tout cela, les vautours à tête blanche ont disparu vers les années 40 du XXe siècle. Depuis, on n’observe dans cette région que des oiseaux errants. En février, dans l’est de la Stara planina on a découvert deux autres couples volant ensemble. Les oiseaux portent des bagues ce qui signifient qu’ils ont été importés et après une période d’adaptation ils ont été mis en liberté dans la Stara planina. Les vautours dans la région sont au moins 20 mais la plupart des oiseaux sont trop jeunes et sans expérience pour la vie en couple. Les écolos de la région de Sliven et de Kotel, dans l’est de la Stara planina, ont également des observations curieuses. En effet, ils ont repéré il y a deux ans déjà un couple nichant dans les parages. Une femelle importée d’Espagne a choisi pour partenaire un oiseau mâle venu de France. « Sur les sites destinés à l’alimentation artificielle des volatiles nous n’observons cependant que l’exemplaire français, tandis que sa compagne ne se manifeste pas. Cela nous laisse penser qu’elle se cache quelque part pour pondre des œufs », racontent des volontaires. Dans le même temps, on a observé sur les rochers au-dessus de Kotel un autre couple de vautours proche de la maturité sexuelle ».
Les Bulgares aiment leur nature et comptent le plus pour sa protection sur les organisations écologiques. Cette conclusion a été faite par un récent sondage de l’agence sociologique Alpha Research sur les attitudes des Bulgares à l’égard de la nature. Les eaux et les rivières sont les ressources naturelles les plus précieuses, estiment 72% des enquêtés. Elles sont suivies des forêts, des montagnes, de la mer Noire et des terres agricoles, indique le sondage qui a été conduit pour la 4e fois depuis 2006. Les Bulgares comptent avant tout pour la protection de l’environnement sur les organisations écologiques, suivies par les instituts de recherche et les autorités locales. Les enquêtés ont le moins confiance dans le monde des affaires et les partis politiques. En effet, à peine 13% et, respectivement, 10% croient que ces organisations font des efforts en faveur de l’environnement.
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