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Les Roms de Bulgarie: peut-on intégrer des nomades ?

Photo: Archives

Vous vous souvenez peut-être de l’opération de la gendarmerie française en automne dernier dans les environs de Paris qui a interpellé des Roms originaires de Roumanie et de Bulgarie qui s’étaient livrés à des vols de câbles de cuivre. Une occasion de plus de reparler des Roms qui gagnent leur vie gâchant la vie des autres. Et le vol d’objets en métal n’est que la cerise sur le gâteau car au fond le problème est beaucoup plus complexe et l’intégration de cette minorité ne doit plus traîner.

Malgré l’important financement européen qui en théorie devrait servir à intégrer les Roms, les résultats sont déplorables. Le chômage de masse chez les Roms qui conduit à une pauvreté défiant l’imagination, les amène à emprunter des routes détournées pour survivre. D’autre part le tableau du chômage écrasant s’explique par un niveau d’éducation très faible voire inexistant. Tenant compte de l’ampleur de l’émigration bulgare, à terme notre pays se verra dépossédée de ses meilleurs cadres et le marché national du travail sera dominé par une majoritaire minorité rom. Selon une étude réalisée par le Ministère bulgare des Affaires sociales, plus de 7 % des Roms n’ont jamais fréquenté l’école et une très grande partie y est allée très peu. « Conformément à la législation bulgare, les personnes ayant terminé uniquement l’école primaire (les 7-10 ans) sont considérées comme illettrées », explique Deyan Kolev, président d’une association de dialogue et de tolérance entre les ethnies. Et ajoute :

« Le taux des Roms ayant un diplôme de fin d’études supérieures est extrêmement bas - environ 0,5 %, ce qui est pratiquement négligeable. À titre de comparaison, ce chiffre est de 25,6 % chez les Bulgares et de 5 % chez les autres groupes ethniques. Selon les données du recensement de la population en 2011, à peine 9 % des Roms sont titulaires d’un diplôme d’études secondaires. »

Qu’est-ce que cela donne ? Faute d’éducation, les Roms doivent trouver un moyen pour se nourrir. Le business des métaux est une belle option qui rapporte des sous sauf que les roms jouent le rôle des mules qui travaillent pour le compte des chefs de clan. Ce système au noir génère environ 6 millions d’euros par an.

« Le mendicité est devenu un vrai business géré pour la plupart par des clans roms, explique Anguél Djambazki, conseiller municipal à la ville de Sofia. Et en plus c’est un business qui rapporte gros. On parle de centaines de millions d’euros par an dans toute l’Europe. Ces flux d’argent sont détectés par les services de sécurité occidentaux. »

D’ailleurs c’est une des raisons qui créent des préjugés en Europe à l’égard des Bulgares, dit encore Anguél Djambazki. « Les étudiants, les scientifiques et les travailleurs bulgares sont le bouc émissaire des problèmes que créent les groupes de malfaiteurs roms, les prostituées, les pickpockets et les mendiants qui ont envahi l’Europe occidentale avec leur passeport bulgare. »

Heureusement qu’on peut trouver déjà quelques bons exemples de Roms qui ont su s’intégrer dans les sociétés occidentales. Ce qui prouve que l’intégration est une mission possible à condition de suivre la bonne voie.


Version française : Krassimir Koprivenski




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