« L’hiver a dérouté les oiseaux ». C’est la conclusion à la suite du recensement des oiseaux aquatiques en Bulgarie conduit à la mi janvier.
En effet, dans les marais sur les bords du Danube et de la mer Noire cette année on a constaté l’absence des grandes volées de bernaches à cou roux. Or, normalement toute la population de cette espèce fortement menacée d’extermination passe l’hiver en Bulgarie. On a recensé à peine 5000 exemplaires tandis que les années précédentes ils comptaient plus de 35 000. Il semble qu’en raison du temps chaud elles ont préféré passer l’hiver dans le Nord, en Ukraine et en Roumanie notamment. Cette espèce d’oies se reproduisent en Sibérie et d’habitude passent l’hiver dans les marais en Bulgarie. Les experts de la Société bulgare de protection des oiseaux ont aussi remarqué quelques autres phénomènes étranges. En effet, nombre de cigognes ont oublié de partir et il arrive de les voir en plein hiver dans des localités bulgares. L’hirondelle de fenêtre a également décidé de ne pas quitter la Bulgarie. Quant aux cygnes qu’on voit normalement en hiver dans les régions méridionales du pays, ils ont été aperçus dans des cours d’eau dans le nord. Le fait que les pélicans se sont déjà accouplés et que la nouvelle génération verra bientôt le jour est encore plus préoccupant. Ce phénomène a été observé également pour quelques espèces d’oies sauvages et de canards. « Ils vont commencer dans quelques semaines à pondre des œufs et si en février et en mars il arrive de grands froids, ils vont geler », se tracasse Petar Yankov, président de la Société pour la protection des oiseaux. Le chaud début de l’hiver a surpris toutes ces espèces d’oiseaux et si les températures baissent considérablement, ce qui est inévitable, ils auront à faire face à de grands défis. Le peu de choses que nous pouvons faire à ce titre c’est de prendre part à la campagne de cette société Une graine d’amour qui nous invite un cinquième hiver consécutif à faciliter les oiseaux sauvages à se nourrir et de leur offrir régulièrement des graines de tournesol dans les mangeoires. Les mésanges, les pics, les moineaux, les robins, les geais et beaucoup d’autres espèces ont des difficultés à passer l’hiver surtout s’il y a beaucoup de neige. Les mésanges, ces excellents musiciens, sont également le seul ennemi des mites qui s’attaquent aux arbres. Ils mangent chaque jour une quantité d’insectes égale à leur propre poids. Au cours de la période pendant laquelle ils nourrissent leurs petits, une famille de mésanges peut engloutir plusieurs centaines de kilos d’insectes. Mais en hiver, ce bel oiseau a besoin de notre soutien pour survivre. L’année dernière, la Société pour la protection des oiseaux a organisé 40 ateliers pour manufacturer des mangeoires pour des oiseaux dans 11 villes bulgares. Des milliers d’écoliers, de parents et de clubs des retraités ont pris part à cette noble initiative.
Les chasseurs se sont énervés
Les oiseaux aquatiques font l’objet d’un grand intérêt de la part des chasseurs. Leur absence cet hiver a déçu et énervé les chasseurs. Dans des situations pareilles on observe une montée des cas de braconnage. Dans le centre de sauvetage d’animaux sauvages de l’association Les Balkans verts à Stara Zagora en janvier ont été apportés quelques victimes de braconniers. Il y avait parmi elles un jeune aigle à queue blanche et un aigle royal adulte. Ce dernier a été sauvé mais les blessures de l’aiglon de mer se sont avérées mortelles. Cet exemplaire a été le 7e oiseau blessé par des balles qui a été accueilli dans le centre de sauvetage ces deux derniers mois.
Des touristes dans le mont Vitocha à proximité de Sofia, dans la région du village de Tchouypetlovo sont tombés sur un cas encore plus grave. Là les touristes ont aperçu un abris pour des chasseurs avec autour de lui les cadavres de trois chiens errants. Des appâts de ce genre sont utilisés pour attirer du gros gibier. Or, dans cette région le seul gros gibier se sont les ours bruns qui sont protégés par la loi. « Cette année l’hiver a été doux et beaucoup d’ours ne se sont pas endormis pour l’hiver et ils trouvent difficilement de quoi se nourrir. Si on leur donne à manger des appâts de ce genre, les ours s’habituent à la viande et au site où ils ont trouvé de quoi manger. Au moment où l’ours commence à venir régulièrement à cet endroit, ce gibier est offert à un chasseur pour qu’il le tue et s’orne du trophée, expliquent des experts. Selon la docteur Marina Ivanova, vétérinaire à la fondation Quatre pattes, il y a double scandale dans ce cas car, premièrement, on offre avec des mauvaises intentions des appâts aux ours et, deuxièmement, on a tué avec un objectif précis des chiens errants. Tout cela est extrêmement dangereux car cela fait des ours des carnivores. Sans oublier que la chasse à l’ours est absolument interdite en Bulgarie tout comme dans l’Union européenne car cet animal est en voie de disparition sur le continent.
Version française: Vladimir Sabev
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