La renaissance de la Grande forêt bulgare de chênes mentionnée dans les sources de l’antiquité a commencé sur le littoral de la mer Noire grâce à un projet de trois ans qui a pris fin et qui a été accompli par les domaines de chasse d’Etat à Balchik et à Nessebar. Ce projet faisait partie du programme de la Commission européenne pour conserver la biodiversité Life Plus. La Grande forêt de chênes bulgare, soit la Magna Silva Bulgarica, s’étendait autrefois sur la totalité du territoire du pays. Les sources de l’antiquité nous apprennent également que le chêne en ces temps-là était considéré comme un arbre sacré, faisant l’objet d’une attention spéciale. Suite cependant à l’abattage à grande échelle pratiqué pendant des siècles en Europe, cette magnifique forêt bulgare est quelque peu décimée et sur les espaces découverts on commence à planter des conifères qui poussent bien plus vite. Cela modifie le caractère naturel des forêts et les fait plus vulnérables. Le temps est venu pour faire renaître les forêts dans leur état naturel telles qu’elles ont été modelées par la nature il y a des millénaires.
L’initiative des sylviculteurs de la région du littoral bulgare de la mer Noire pour la renaissance des espaces recouverts de chênes en y plantant des espèces locales mérite d’être saluée et soutenue. « Ce que le lion représente pour les animaux et ce que l’aigle est pour les oiseaux, c’est le chêne pour les autres espèces végétales ». Ces mots appartiennent au philosophe et penseur français Jean Prieur, nous rappelle Maria Brochtilova de la Station d’essais de la forêt de chênes de l’Agence exécutive aux forêts, un des experts de renommée engagés dans le projet. Ce projet en fait concerne deux zones protégées sur le littoral – Eminé-Irakli et la Vallée de la Batova.
«Etant donné qu’elles combinent les forêts et la mer, ces deux zones sont extrêmement belles mais elles ont besoin d’être protégées et restaurées, nous dit la maître de conférence Brochtilova. Une étude effectuée récemment et les nouvelles cartes de la zone du réseau Natura 2000 en Bulgarie nous indiquent que les zones protégées sur le littoral sont les plus menacées et dans un état regrettable. Cela est dû tout comme aux activités humaines, mais également aux changements climatiques. Grace à ce projet nous rétablissons 115 ha de terrains recouverts de chênes au bord de la mer. Nous avons ramassé plus de 10 tonnes de glands de chêne. Nous avons fait pousser 400 000 plants principalement de chêne mais aussi d’autres arbres qui lui font d’ordinaire compagnie dans les forêts naturelles. Mais le plus souvent nous avons planté directement des glands. Nous avons effectué aussi des abattages d’arbres afin de faciliter sur 200 ha le développement des chênes. Je considère que ce projet est une modeste contribution à la protection et à la renaissance des forêts de chênes les plus précieuses en Bulgarie. Nous sommes bien au courant des énormes défis qui nous attendent à l’avenir avec les changements climatiques. Il n’y a que les forêts sur toute la planète qui sont en mesure de nous protéger de ces évolutions, y compris les forêts de chêne en Bulgarie ».
Maria Brochtilova rappelle à ce titre les paroles d’Anton Tchekhov qui avait planté près de sa datcha dans la région de Moscou un petit bois. «En écoutant le bruissement de mon bois je sais que je donne ma petite contribution au climat. Et si dans 1000 ans l’humanité est heureuse j’en aurais aussi ma part de responsabilité ». Ces paroles datent de plus d’un siècle.
La campagne "Je soutiens la renaissance de la Grande forêt bulgare de chênes" qui s’est déroulée sous le patronage du président bulgare Rossen Plevnéliev a suscité des échos positifs. La volonté de rétablir les forêts séculaires a rassemblé des structures citoyennes de tout le pays - journalistes, comediens, étudiants et enseignants. La campagne a été orientée vers la diaspora bulgare également avec le message "Reviens en Bulgarie, plante un arbre dans la patrie de Spartacus, Orphée et Dionysos". Une des premières activités dans le cadre de cette campagne a été la plantation d’une forêt par des écoliers dans la vallée de la Batova près de la ville de Balchik, suivie d’autres initiatives de ce genre dans tout le pays. Les écoliers de la ville de Pernik ont été les plus nombreux à participer et ils ont planté un bois avec 600 petits chênes.
L’écrivain Anton Dontchev a été une des personnalités les plus connues à prendre part à cette campagne et il a fait part aux écolos de faits historiques curieux, de légendes sur les forêts séculaires. Selon lui, les premiers qui ont mis en place des réserves naturelles et les premiers défenseurs de la biodiversité ont été les souverains antiques ayant défendu avec ferveur leurs domaines de chasse. Au temps de l’arrivée en Perse d’Alexandre le Grand, il s’est retrouvé dans des domaines de chasse entourés de murs de 3 mètres de hauteur et longs de 30-40 km, évoque l’écrivain. L’actuel domaine de chasse de Voden en Bulgarie du Nord-Est est l’héritier d’un domaine royal de ce genre. Le membre de l’Académie Dontchev raconte une intéressante légende sur Saint Clément d’Ohrid, le premier évêque qui a professé en langue bulgare et fondateur de l’école de lettres d’Ohrid sur le territoire de l’actuelle Macédoine et Albanie. L’homme de foi et de lettres avait formé et enseigné l’écriture slave à près de 3 500 futurs prêtres. Mais Saint Clément d’Ohrid avait également été un sylviculteur et s’était occupé de faire croiser des arbres fruitiers sauvages. Ses disciples avaient recouvert la moitié de l’actuelle Macédoine d’arbres cultivés, affirme l’écrivain.
Version française : Vladimir Sabev
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