Lire en ligne, écrire en ligne, payer en ligne…autant de lignes qui nous attachent doucement mais sûrement à une toile d’araignée que les frères Wachowski ont appelée « Matrix ». Cela fait déjà un bon bout de temps que l’univers virtuel est devenu notre alter ego. Mais qui est responsable de ce « chantier » pharaonique capable d’absorber notre réalité ? La réponse est simple et se résume en deux lettres : « IT ». L’industrie de la haute technologie est le secteur le plus florissant dans le monde.
Qu’en est-il de la Bulgarie ? Le secteur IT, orienté vers l’exportation, n’a pas été touché par la crise économique et continue de progresser de plus de 10 % par an. Les compagnies informatiques bulgares restent optimistes et les investissements suivent le cap. Seul problème : le manque de main d’œuvre qualifiée. Yulian Masliankov, gérant d’une compagnie internationale de haute technologie, déplore le fait qu’il y ait une discordance entre les besoins du marché et les stratégies de formation de l’État qui n’ont pas beaucoup évolué depuis la fin des années 80 du siècle dernier.
« L’année dernière, le chiffre d’affaires de notre société a atteint 2,5 millions d’euros dont une très grande partie a été réalisée grâce à nos cocontractants européens. Malheureusement dans notre secteur il y a une pénurie de cadres et c’est une tendance qui touche tous les pays. Cet état de situation s’aggrave d’autant plus que les hautes technologies ont investi toutes les sphères de la vie. Nous sommes dans une rude concurrence pour trouver les meilleurs spécialistes. »
Pourquoi les compagnies bulgares sont-elles des partenaires prisés sur le marché mondial ?
« Les raisons en sont multiples. Premièrement, la Bulgarie est membre de l’Union européenne ce qui réduit les charges administratives et financières. Deuxièmement, notre pays se trouve tout près des marchés européens et peut donc attirer l’industrie des services externalisés. Troisièmement, ce sont les prix les moins chers. »
Le revers de la médaille c’est la cybercriminalité. Comment est-ce que l’industrie IT relève ce défi ?
« C’est un problème grave qui va prendre de l’ampleur, selon Yulian Masliankov. Une grosse partie des consommateurs ne sont pas conscients des problèmes liés à la sécurité des données personnelles, sinon les compagnies investiraient beaucoup plus pour développer des outils sécurisés. L’homme moderne commence à se construire une réalité virtuelle ce qui implique la création de systèmes et d’applications plus sûrs. »
Selon une étude de la Commission européenne, il y a de plus en plus d’internautes qui ferment leur compte Facebook à cause de la sécurité des données personnelles. Est-ce un problème de confiance ?
« Le déficit de confiance ne concerne pas uniquement les réseaux sociaux, explique Iulian Masliankov. Les systèmes opérationnels des téléphones portables peuvent aussi être compromis. Toujours selon Yulian Masliankov il ne faut pas craindre une éventuelle baisse des utilisateurs des réseaux sociaux. Il y aura plutôt une prise de conscience sur les informations qu’on partage et sur la façon de gérer notre vie sur la toile, sans pour autant se retrouver coincé dans celle de l’araignée. »
Version française : Krassimir Koprivenski
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