Une édition phototype de l’épopée de Doïran 1922 est en librairie

Publié le 21/10/09 à 12:03

Photo: Архив

L’ouvrage du général Nikola Nédev «L’épopée de Doïran, 1915-1918 », est dans les bacs des libraires depuis peu. Nédev dirigeait la Section d’opérations à l’état-major de la 9e division d’infanterie de Plévène, qui avait été chargée de la défense de Doïran pendant la Première guerre mondiale. La Bulgarie fait alors partie de la Triple-Alliance, en raison de contentieux territoriaux avec ses voisins. Au front de Doïran qui s’étend sur 20 kilomètres (situé aujourd’hui en Macédoine), cinq batailles sont livrées contre les forces de la Triple-Entente. Nikola Nédev décrit minutieusement les rapports de force, la prise de position, le déroulement des batailles, il inclut même des listes de victimes. Des fortifications, des aéroplanes descendus, des cuisines amovibles et des ambulances, voire des enterrements, ont été photographiés et documentés dans le livre. Nikola Grigorov, rédacteur de l’édition en phototypie :
« C’est peut-être le plus beau livre sur la Première guerre mondiale, paru en Bulgarie. Elle retrace une des plus grandes épopées dans l’histoire militaire bulgare. Si vous demandez à un écolier ce qu’est l’épopée Doïran de il ne vous dira rien. Elle a été oubliée. La victoire à Doïran est une victoire importante pour la Première guerre mondiale. Les forces unifiées de la Triple-Entente y ont été anéanties. Des troupes françaises, anglaises, grecques, serbes et russes s’y sont opposées aux troupes bulgares. Celles-ci, sous commandement du général Vladimir Vazov, ont réussi à repousser ces forces, malgré leur triple ou quadruple supériorité en effectifs. Ces batailles ont fait beaucoup de victimes, mais les Bulgares n’ont pas cédé d’un pouce. Le général Nikola Nédev y a participé. Il devient plus tard un homme politique connu et fait partie de l’exécutif. Sous le régime communiste, il a été incarcéré pendant quelques années au camp de Béléné. Il a ensuite été privé de pension de retraite et jusqu’à la fin de sa vie il a été à la charge de sa fille. C’est une honte pour la Bulgarie. »
Quelles sont les raisons de la victoire bulgare à Doïran ?
« C’est d’abord le professionnalisme hors pair du général Vladimir Vazov qui prépare très minutieusement les positions de l’armée. Les disposition avaient été très bien reprérées. Des blockhaus en béton avaient été construits, qui ont d’ailleurs survécu jusqu’à nos jours et peuvent être visités. Ensuite, les soldats bulgares avaient de l’expérience, acquise pendant les guerres des Balkans (1912-1913). Peu de gens admettent que le général Danaïl Nikolaev avait également beaucoup de mérite. À la fin du XIXe et au début du XXe siècles, il a réarmé les troupes bulgares avec le fusil autrichien Mannlicher. »
Malgré la victoire à Doïran, la Bulgarie est du côté des perdant la Première guerre mondiale. À la signature des accords de Thessalonique cependant, une clause importante est ajoutée grâce à l’issue de cette bataille : la Bulgarie ne sera pas occupée par les armées de ses voisins.

Version française : Damian Vodénitcharov

По публикацията работи: Vénéta Pavlova

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