A quelques heures seulement d’un évènement de l’affiche culturelle de Sofia, nous voudrions vous inviter à un concert inédit, celui du Premier concerto pour piano de Moritz Moszkowski, un compositeur et pianiste allemand d'ascendance polonaise, dont l’œuvre sera interprétée par le pianiste Ludmil Anguélov et le Philharmonique de Sofia sous la baquette de Vladimir Kiradjiev.
Moritz (Maurycy) Moszkowski est né le 23 août 1854 à Breslau — en Silésie prussienne à l'époque, actuellement la ville polonaise de Wrocław — dans une riche famille juive polonaise. En 1865, la famille s'installe à Dresde, où il est admis au conservatoire. Ses premières tentatives de composition datent de cette époque : il produit un quintette avec piano à treize ans. En 1869, il se rend à Berlin pour poursuivre ses études. En tant que compositeur, il trouve la notoriété grâce à ses œuvres pour piano et l’on observe ces dernières années un regain d’intérêt pour ses compositions.
Le 16 janvier, le Premier concerto de Moszkowski sera interprété « Salle Bulgaria » à Sofia, après un premier concert à Varsovie et un enregistrement fait par la BBC à Glasgow. Et c’est au pianiste bulgare Ludmil Anguélov qu’appartient le mérite de la redécouverte de cette œuvre qui pendant longtemps a été oubliée. Anguélov a été aidé par le chef du philharmonique, Vladimir Kiradjiev, qui vit et travaille depuis des années à Vienne et qui nous en dit plus de la réalisation de ce projet :
Cela fait 7-8 ans que nous travaillons sur cette idée de dépoussiérer l’œuvre de Mauritz Moszkowski. Un de nos amis a trouvé la partition à la Bibliothèque nationale de France, car le compositeur est mort justement à paris en 1925. La partition était restée à la bibliothèque, soigneusement rangée dans une chemise en carton. Elle était rédigée à la main et il semblait que sa musique n’avait jamais été interprétée. Grâce à un autre de nos amis, nous l’avons éditée à Lyon, à la Maison de disques « Symétrie ». Il faut dire que Mauritz Moszkowski a été considéré comme le plus grand virtuose du piano, après Liszt, dans les années 70 du 19e siècle. Le public était charmé par sa technicité et son amour du détail. Le concerto est une de ses premières œuvres et il dure 50 minutes au total. Une musique lyrique et romantique, je dirais même géniale, qui élève au pinacle les performances du piano.
Nous allons aussi interpréter, dans la deuxième partie du concert, la Symphonie N°5 d’Antonin Dvorak, qui fait partie du cycle « 5e symphonie » de l’affiche du Philharmonique de Sofia. Une musique jeune et fraîche, avec des éléments folkloriques et sous une forme originale. Moi personnellement, c’est pour la première fois que je dirigerai cette œuvre de Dvorak…