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7 célébrités bulgares à l’affiche de l’exposition « Histoire des billets de banque bulgares »…

Снимка: archives
Chaque jour, nous sortons sans nous en rendre compte des billets de banque pour payer nos achats, mais il nous arrive rarement de poser un regard attentif sur les portraits des célébrités qui apparaissent sur chacune des coupures, en fonction de sa valeur nominale. C’est donc sur le thème des personnages célèbres de l’histoire de Bulgarie qu’a Sofia est organisée une exposition « Histoire des billets de banque ». C’est le graphiste Cyrille Popov qui est à l’origine des maquettes, mises en circulation depuis 1999, à l’exception de celle d’une valeur de 100 léva/50 euros/ qui date de 2003. La Bulgarie compte aujourd’hui 7 types de billets de banque, soit 7 célébrités mises en vedette, des grands noms de la culture bulgare essentiellement. Ce qui est rare, car dans les autres pays, ce sont surtout les grands noms de l’histoire et de la révolution qui sont mis à l’honneur, nous explique Youri Valkovski, professeur ès sciences culturelles et d’ajouter :
« Nous pouvons raconter la Bulgarie à travers ses billets de banque. Tenez par exemple, sur le billet de 5 léva figure le portrait du peintre Ivan Milev qui a vécu dans les années 20 du siècle dernier. Il se situe dans la lignée de Vladimir Dimitrov-le Maître ou de Zlatiu Boyadjiev qui s’inspirent tous deux des traditions populaires. »
Le billet le plus utilisé certainement, celui de 2 léva, porte l’image du moine Paissi de Hilendar, auteur de l’ Histoire des Slaves bulgares », une véritable bible de la Renaissance bulgare dans les années 60 du 18e siècle.
Quant à Saint Jean de Rila, patron céleste de la Bulgarie /876-946/, on le retrouve sur la pièce de 1 lev. Saint Jean de Rila est le fondateur du monastère de Rila, classé de nos jours au patrimoine de l’UNESCO, où il finit sa vie en ermite, dans une grotte qui est conservée en l’état et qui peut être visitée.
Autre figure de proue de la Renaissance bulgare, il s’agit du docteur Pétar Béron, auteur du premier manuel bulgare, connu encore comme l’Abécédaire au poisson. C’était en 1824 :
« Petar Beron est le premier écrivain laïque de la Renaissance bulgare, qui a jeté les bases d'un enseignement totalement libéré de la tradition religieuse.
Une personnalité à multiples facettes qui a passé de nombreuses années à Paris, où, sous le nom de Pierre Béron, il a publié en français des ouvrages scientifiques et philosophiques. Et même s’il a été un touche-à-tout, son nom reste associé à l’Abécédaire au poisson. »
L’écrivain Aléko Konstantinov, auteur de l’ouvrage « Chicago aller et retour », un récit pimenté sur son voyage aux Etats-Unis, grâce au personnage de Baï Ganiou, le Tartarin de Tarascon bulgare, un marchand d'essence de rose, fruste et roublard, est représenté sur le billet de 100 léva :
« Aleko Konstantinov est un grand écrivain, mais ils sont rares ceux qui savent qu’il était aussi très attiré par la photographie. Et nous exposons 3 de ses photos de paysages dans cette exposition, même si cet art est très peu connu à la fin du 19e siècle. Nous avons aussi inclus le thème de la participation bulgare à l’Exposition universelle à Chicago en 1895 que Aléko Konstantinov visite. »
L’exposition qui relate l’histoire des billets de banque bulgares rend aussi hommage à Stéphane Stambolov, qui figure sur le billet de 20 léva. Stambolov est un illustre homme d’Etat, premier ministre de la Bulgarie à la fin du 19e siècle, connu pour ses idées novatrices dans la politique. En fait cette exposition pourrait se décliner en 7 mini expositions personnalisées, une pour chacune des célébrités qui ont marquées l’histoire de la Bulgarie, précise Youri Valkovski :
« Nos billets de banque, c’est une manière originale de raconter l’histoire de la Bulgarie. D’ailleurs, l’idée a vu le jour à Belfast où nous avons envisagé une exposition pour ceux qui ne connaissent pas la Bulgarie. Car vous en conviendrez, les billets de banque sont la première chose dont un étranger prend connaissance en se retrouvant sur le sol bulgare… »

Version française : Sonia Vasséva
По публикацията работи: Elena Karkalanova
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