La semaine dernière, dans le cadre du Forum économique international de Saint Petersbourg, les présidents de Bulgarie et de Russie ont examiné le degré de développement des relations bilatérales. Vradimir Poutine a souligné que celles-ci « avaient commencé à se rétablir », Rouman Radev ayant pour sa part déclaré que « les relations historiques, culturelles et spirituelles datant de nombreux siècles supposent cependant une coopération beaucoup plus active dans les domaines de l’économie, de l’énergie et de la culture ».Il y a un peu plus d’un an, dans le cadre d’entretiens tenus à Moscou, le chef d’Etat russe avait souhaité que « les relations bulgaro-russes se rétablissent dans leur plein format ». Les derniers constats des chefs d’Etat des deux pays montrent en effet qu’un progrès dans cette direction est enregistré mais que de sérieux obstacles y compris politiques demeurent et entravent toujours leur développement.
En témoignent les différends exprimés par les deux présidents lors de leurs discussions en marge du forum de Saint Petersbourg que quelques-uns des médias avaient même qualifié de sérieux « accrochage ». Poutine a défendu la thèse selon laquelle la Bulgarie avait subi d’importantes pertes à la suite du « gel » du projet de construction du gazoduc « South Stream » destiné au transit de gaz russe via le territoire bulgare. Selon lui, la décision de stopper le projet n’aurait pas été prise de manière souveraine par les autorités du pays, le prix que la Bulgarie a dû payer suite au rejet du projet se traduisant par d’importants profits manqués dont notamment de sérieux investissements étrangers. Roumen Radev a cependant répliqué ne pas accepter le constat que la souveraineté de la Bulgarie ait été enfreinte étant donné que le projet South Stream « n’avait pas été uniquement bulgare mais plutôt européen, la décision de le stopper ayant également été prise conjointement avec toutes les parties concernées ». Les plus récentes politiques énergétiques de l’UE dont la Bulgarie est membre à part entière ont pour principal objectif la diversification des livraisons de gaz, ce qui, selon Radev, créerait des possibilités d’élargir la présence russe sur les marchés gaziers en Europe centrale et du sud-est. C’est exactement la raison pour laquelle une réponse devrait être prochainement trouvée à la question de savoir de quelle manière la coopération stratégique entre la Bulgarie et la Russie pourrait être poursuivie conformément aux nouvelles réalités.
Dans le cadre de la visite du président bulgare en Russie des positions controversées ont donc été exprimées principalement pour ce qui est de la coopération stratégique dans le secteur énergétique. Radev a notamment appelé à ce qu’une approche et des mécanismes plus souples y soient appliqués pour ce qui est des accords à long terme devant réglementer les livraisons de ressources énergétiques, leur actualisation et la baisse de leurs prix. C’est ainsi que notre président a laissé entendre que la partie bulgare s’attendait à des modifications dans la politique des prix de la Russie lors des livraisons de gaz à la Bulgarie, ce à quoi Poutine a cependant répliqué que le prix du gaz naturel était lié au prix du pétrole et qu’il était de ce fait « tout à fait équilibré ».
Il convient de souligner par ailleurs que tout commentaire concernant la formation de prix au niveau chefs d’Etat n’est pas vraiment pertinent et s’adapterait beaucoup mieux à des négociations entre gouvernements et experts en la matière. Certains observateurs politiques ont pour leur part souligné que lors d’un forum économique comme celui de Saint Petersbourg il aurait été beaucoup mieux si le président Radev était accompagné des ministres de l’Energie, du Tourisme et de l’Economie qui sont en charge des principales sphères de coopération entre les deux pays.
Il ressort pourtant clairement de la rencontre Vladimir Poutine- Roumen Radev qu’il existe en effet au plus haut niveau politique une détermination de mener un dialogue constructif en direction du rétablissement des relations traditionnellement bonnes entre les deux pays, mais que celui-ci ne pourrait au jour d’aujourd’hui se réaliser dans son plein format comme l’avait souhaité le président de la Fédération russe.
Version française : Nina Kounova
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