C’est une montagne peu connue, située le plus à l’Ouest de la Bulgarie occidentale, là où se donnent rendez-vous 5 autres montagnes de faible altitude, Zavalska, Lubach, Tcherna gora, Golo bardo et Koniavo… Une véritable révélation pour les touristes en quête de paysages vierges et de beautés naturelles…Et au milieu de ces montagnes, une autre, Rouy, dont le sommet culmine à 1706 m d’altitude et qui est une ligne de démarcation symbolique entre la Bulgarie et la Serbie…Nous avons rencontré Evguénia Takova, responsable de la Direction « Aménagement du territoire, propriété municipale et politique d’investissement » à la commune de Tran, pour nous parler d’une initiative originale qui réunit le 23 juin Bulgares et Serbes :
Il s’agit de l’escalade traditionnelle et internationale du mont Rouy, qui en est à sa 9e édition. La municipalité de Tran est associée à cet évènement depuis 2014 lorsqu’un accord de jumelage est signé avec la commune Babouchnitsa en Serbie.
L’ascension prévue le samedi 23 juin cette année, sera effectuée en parallèle de part et d’autre de la frontière avec un point de rencontre de Bulgares et Serbes tout en haut du sommet. Et comme c’est une zone frontalière, les alpinistes amateurs devront communiquer à la Police aux frontières leurs noms et N°d’identification nationale. Evgénia Takova poursuit son récit :
L’idée est de faire de l’escalade du sommet Rouy un des grands événements touristiques internationaux des Balkans. Surtout qu’il attire des alpinistes de clubs d’escalade de Bulgarie, Serbie, mais aussi de Macédoine de Nord.
Côté bulgare, le point de départ du parcours est au village Zabel, où le groupe part en car jusqu’au pied de la montagne. Bien évidemment, les alpinistes doivent être bien équipés, car même si nous sommes en plein été, ils ne sont jamais à l’abri des caprices de la météo…
Côté serbe, une grande kermesse populaire est organisée au village Rakita, à la veille de l’ascension du sommet Rouy :
Ils sont pas moins de 300 ceux qui décident d’escalader le sommet. Mais s’il fait beau, côté bulgare c’est le double des alpinistes qui part à la conquête du sommet…
Il vous faut environ 2 heures pour rejoindre le sommet, 3h si vous faites des pauses plus ou moins longues en route. Pas besoin d’avoir une formation particulière, il faut juste avoir l’habitude de marcher un peu plus longtemps.
Arrivés au sommet, les groupes font traditionnellement une photo de famille pour immortaliser l’escalade, puis repartent tous ensemble sur le chemin du retour. Normalement, 200 personnes arrivent à escalader le sommet et c’est un moment inoubliable…
Récit : Sonia Vasséva
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