La représentation de la Commission européenne en Bulgarie a tenu un forum intitulé « Dialogues avec les citoyens » dont les interlocuteurs étaient le vice-président de la CE Valdis Dombrovskis qui est aussi responsable de l’euro et du dialogue social, ainsi que le vice-premier ministre Tomislav Dontchev qui a également été ministre en charge des fonds européens et de la politique économique dans le précédent gouvernement de GERB. Des dialogues avec les citoyens sont organisés dans des villes de toute l’Union européenne afin que soient entendues leurs positions et que soient examinées des questions d’intérêts réciproques.
Selon des données fournies par Gallup International au début de 2018, 48% des Bulgares n’approuvaient pas l’introduction de l’euro, alors que 46% soutenaient cette perspective. Les sceptiques pensent que le passage à la monnaie européenne unique provoquera une hausse des prix et de l’inflation. Hormis les rendez-vous politiques qu’il a eus hier, Valdis Dombrovskis a participé à la rencontre avec les citoyens bulgares dans le but de leur expliquer quelques-uns des paramètres de « L’adhésion de la Bulgarie à la zone euro » comme était formulé le sujet de la discussion :
Il est bien visible que la Bulgarie souhaite aller de l’avant, a déclaré M. Dombrovskis. La Présidence bulgare mise sur les notions « avenir », « budget » et « Balkans », et la CE soutient techniquement et financièrement votre pays dans sa voie vers la Zone euro. Elle est longue et difficile mais mérite d’être parcourue car cette adhésion assure des profits clairs pour les milieux d’affaires, un développement économique et une stabilité, une hausse du niveau de vie, ainsi qu’assure une place centrale de votre pays au sein de l’UE. Pour qu’un pays adhère dans la Zone euro, il doit surmonter ses peurs, faire des efforts, faire preuve de leadership à tous les niveaux de gestion, atteindre une croissance économique et un budget équilibré, mais il y a déjà une condition supplémentaire sine qua non qui est son affiliation à l’Union monétaire ».
L’Union monétaire est initiée en 2012 pour faire face à la crise de la dette dans la zone euro.L’un de ses objectifs consiste à assurer une supervision sur les banques afin que soit diminuée la probabilité de les voir se retrouver dans un état d’insolvabilité. L’Union monétaire dispose de mécanismes d’ingérence en temps utile et garantit qu’en éventuel cas de faillite d’une banque, les dépenses seraient assumées en premier par ses actionnaires et créanciers, pour éviter ainsi la possibilité que le refinancement des banques se produise au détriment des contribuables, et également pour rehausser la confiance des citoyens européens dans le secteur bancaire et dans l’euro.
Selon M. Dombrovskis La Bulgarie est bien préparée pour entrer dans l’antichambre de la Zone euro (le mécanisme ERM II). Elle est disciplinée et raisonnable, dispose d’un taux de change fixe et remplit tous les critères de Maastricht dont le but consiste à assurer une stabilité macro-économique. Son secteur bancaire se caractérise par une bonne liquidité et le pays n’a pas de dettes non servies. Jusqu’à il y a peu y avaient été observés des déséquilibres macro-économiques mais même ces indices s’améliorent petit à petit. Après son adhésion à l’UE en 2007 le pays a engagé un processus qu’il devrait bientôt mener à terme. La Bulgarie arrive à convaincre ses partenaires européens concernant ses avancées et je pense qu’elle réussira aussi à rattraper vite les autres Etats-membres pour ce qui est des différences existant entre eux à ce jour. L’adhésion de la Bulgarie dans la Zone euro dépend de la Banque européenne centrale et de l’Union monétaire et économique mais je pense que le délai d’un an pour son adhésion est une possibilité tout à fait réaliste.
Valdis Dombrovskis a essayé à la fin d’apaiser les peurs des citoyens se rapportant à d’éventuelles conséquences négatives pouvant découler de l’application de l’euro. Il a dit qu’y sont observées des dépenses d’environ 0,3% mais les profits en sont de loin plus importants si le processus est géré par le ministère de l’Economie. En Lettonie par exemple l’entrée dans la zone euro s’est faite par le biais d’un Mémorandum d’adhésion honnête des milieux d’affaires à l’euro. La monnaie européenne unique n’est pas une panacée et ne dispense pas les Etats de leur responsabilité de mener une politique fiscale rationnelle. Les règles de l’UE sont valables pour tous et nous conseillons sur le principe les Etats membres d’augmenter l’emploi et les revenus en diminuant dans le même temps les impôts et le travail mal rémunéré.
La monnaie européenne unique propose, selon le site de l’Union monétaire et économique, d’incontestables avantages en diminuant les dépenses pour les opérations financières, et facilite les voyages. Lors de la rencontre de Sofia avec des citoyens bulgares, le vice-premier ministre Tomislav Dontchev a de son côté déclaré que La zone euro est un milieu favorable au développement du pays et que l’UE tirera également profit de l’adhésion de notre pays à cette zone
Version française : Nina Kounova
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