De nos jours, tous ceux qui veulent apprendre à jouer de la cornemuse bulgare /appelée gaïda/ peuvent le faire sans sortir de chez eux. Toujours est-il que le meilleur endroit où l'on peut sentir la magie de cet instrument magique est la montagne des Rhodopes, d’après Tzvetelin Andreev, le fondateur de la plateforme kabagaida.com. De formation il est ingenieur en informatique, mais sa passion est la cornemuse, qui l’attirre constamment vers les Rhodopes et le conduit dans divers endroits du monde.

"La plate-forme regroupe quelques projets. Sa mission est d’aider le plus de gens possible à apprécier la cornemuse. Il s’agit d’apprentissage en ligne et de partage des connaissances entre les gens du monde. Elle est une scène de présentation des ateliers d’enfants et séminaires éducatifs que nous organisons ainsi que notre groupe "Kainak" avec laquelle nous participons à divers événements internationaux en vue de la popularisation de l’instrument. L’apprentissage en ligne inclut des outils éducatifs gratuits– des articles traduits en anglais, des vidéo clips, des notes de chansons et d’autres ressources qui aident l’auto-éducation. Bien sûr, ils donnent une bonne base qui doit se développer après. La démarche à suivre est déclinée dans les leçons en ligne – nous disposons d’un programme éducatif que nous suivons en séances d'une heure avec les élèves. La plate-forme donne la possibilité de connexion en temps réel, mais si le décalage horaire ou une autre raison ne permet pas la liaison en direct, la communication s’effectue en différé, par la voie des enregistrements".

Les principaux utilisateurs sont des bulgares de l’étranger, des étrangers intéressés par le folklore bulgare et celui des Balkans, des musiciens qui jouent à d’autres types de cornemuse et la version de la gaïda (cornemuse bulgare) les intéressent et ils veulent essayer quelque chose de différent. Les gens tentés par cet instrument organisent divers forums mondiaux pour se rencontrer. Le dernier où Tzvetelin et sa formation ont participé est la conférence mondiale de cornemuse à Glasgow pour des musiciens, des maîtres et des scientifiques –chercheurs.

"En Bulgarie il y a deux type de gaida – kaba et djoura, selon certains il y en a même trois, je n’en suis pas sûr.- nous explique Tzvetelin Andreev. -  Dans le passé il n’y avait pas de grande distinction entre les types. Aujourd'hui la kaba gaïda sonne plus bas, elle a un bourdonnement caractéristique. La djoura gaïda est préférée dans les orchestres. En plus elle a subi certains changements dans les moyens de fabrication – utilisation de matériaux synthétiques qui la rend plus facile à utiliser et à régler".

Il serait intéressant de savoir que le concepteur  de kabagaida.com n’est pas un musicien professionnel. Peu à peu sa passion prend le dessus sur son travail dans la compagnie d’informatique dont il reste cependant membre du conseil d’administration sans fonctions d’opérateur. La raison principale de se retirer est le lancement d’une campagne de dons qui demande beaucoup d’énergie et de ressources. Le but est de collecter des fonds pour une grande tournée aux Etats-Unis.

"En automne nous sommes invités par deux grands festivals de musique folklorique et mondiale aux Etats-Unis – à Chicago et à Richmond – nous confie Tzvetelin Andreev. Le festival de la musique mondiale se passe à vingt endroits simultanément  et réunit un demi-million de personnes. En deux  jours le forum de Richmond sera visité de 300 milles mélomanes. Ces deux événements sont au début et à la fin de notre tournée. Entre temps nous avons deux participations à Washington, à Boston – présentation à l’Université de Massachusetts, à Baltimore et à New York. En fait, ce qui nous attend est une chose très émouvante et nous sommes heureux d’avoir réussi à tout combiner. Bien évidemment, à partir de là, nous sommes aidés par des gens, y compris des grands noms de l'étude et la collecte du folklore authentique".