Un chiffre record de films bulgares participe cette année au programme de la 20e édition du Sofia Film Fest, le plus grand forum cinématographique dans le pays. Et notre capitale, qui depuis 2014 fait partie du réseau des villes UNESCO du cinéma, peut en être fière. “Sofia Film Fest est dans la catégorie “Événements stratégiques“ de l’agenda culturel de notre ville”, dit Malina Edréva, présidente de la Commission Education, Culture et Science de la Municipalité de Sofia. Selon elle, le rôle des autorités locales et des institutions est de créer et développer un environnement avec des conditions pour les hommes d’esprit de créer.

Le festival est soutenu par la Municipalité de Sofia et le Ministère de la Culture par le biais du Centre cinématographique national qui appuie également le marché des projets de film Sofia Meetings. Voici comment son directeur Kamen Balkanski s’est tourné vers l’équipe du festival:

“Si le Sofia Film Fest n’existait pas, le public ne pourrait pas voir tellement de beaux et nombreux films bulgares, appuyés par le Centre cinématographique national. Cette année, nous verrons sur l’affiche du festival 26 films ayant bénéficié du soutien de l’Etat, dont 11 longs métrages, 9 documentaires et 6 coproductions. Ce chiffre est énorme et impressionnant et il montre comment l’Etat soutient le cinéma bulgare par le biais de notre Centre cinématographique. Je souhaite à Sofia Film Fest un joyeux anniversaire. Avec un programme tellement riche pour ses 20 ans, l’événement est fantastique. Bonne chance aux organisateurs ! Je leur souhaite des salles bien remplies et je n’ai aucun doute que le public sera au rendez-vous.“

Le festival a débuté le 1er mars et il se poursuivra jusqu’à la fin du mois. Le premier jour de mars, les spectateurs ont vu la première du film de Stanimir Trifonov “Through Tears” qui raconte les conséquences du génocide arménien. Le coup d’envoi officiel de ce marathon du cinéma sera donné le 10 mars dans la grande salle n°1 du Palais national de la Culture avec le film “Le procureur, le défenseur, le père et son fils” de la réalisatrice Iglika Trifonova. C’est alors aussi que le célèbre réalisateur producteur et scénariste canadien d’origine bulgare Ted Kotcheff sera décoré du Prix de Sofia pour sa contribution à l’art du cinéma. Le lendemain, le prix de la capitale sera décerné également au trio incontournable du cinéma bulgare Guéorgui Stoev-Djéki, Guéorgui Penkov-Djoni et Hristo Iliev-Charli. Ils vont montrer en première leur dernier ouvrage commun “Bonjour, capitaine”.

La sélection de films dans la rubrique “Nouveau cinéma bulgare”, créés entre la précédente et l’actuelle édition du Sofia Film Fest est impressionnante. Son directeur Stéphane Kitanov nous en dit plus:

“Dans le cadre de ce festival seront présentés 13 longs métrages bulgares, produits en un an seulement. Trois parmi eux feront leur première et quatre vont participer à des concours internationaux. 16 documentaires bulgares seront montrés pour la première fois à Sofia, dont huit feront leur première mondiale. Huit autres coproductions minoritaires bulgares seront aussi présentées pour la première fois à notre festival. Et si l’on ajoute les films du concours de courts métrages “Jameson” et les œuvres qui seront montrées à des projections à portes fermées, cette année nous présentons près de 55 films bulgares. Je ne sais pas si bientôt on pourra reproduire une telle moisson, donc profitons-en pour nous réjouir.”

Version française : Sia Karaguiozova

Photos: siff.bg et archives