Ces derniers jours, les deux plus grandes agences de notation financières Standard&Poor’s et Fitch ont rendu public leur évaluation de l’économie bulgare. Elles ont attribué des notes à la dette souveraine de l’Etat en devises nationale et étrangères. On ne voit pas de différence avec les notations précédentes, ce que signifie qu’il n’y a pas de changement dans la situation économique en Bulgarie et que les investissements en bons de trésor restent modérément risqués et pas particulièrement recommandables.
Certains observateurs en Bulgarie soulignent même qu’aux yeux des investisseurs, les bons du trésor bulgares restent dans la case « poubelle ». On peut se demander si c’est réellement le cas étant donné que le gouvernement arrive à en vendre sans difficultés et même n’arrive pas à satisfaire la demande. En plus ils sont vendus à un très bon prix pour la Bulgarie. Pour ce qui est de la dette souveraine, elle semble aussi un terrain d’investissement attractif, étant donné que le ministère des Finances prévoit d’émettre des obligations d’une valeur totale de 2,7 milliards d’euros.
L’économie bulgare apparait pour le moment comme réellement stable et ce n’est pas que de l’avis de nos dirigeants mais aussi des experts étrangers. La stabilité est démontrée à travers les indicateurs macro-économiques, qui témoignent d’une relative confiance en l’économie bulgare, qui ne semble pas menacée par des crises majeures. Elle semble même montrer des signes de relance de la croissance. On note ainsi les 2% de croissance du PIB pour 2015, ce n’est pas grand-chose mais c’est mieux que rien. Les indicateurs sur le chômage, la consommation, les investissements et le niveau de vie sont aussi en légère amélioration.
A propos de la qualité de vie en revanche, la stabilité observée est plutôt inquiétante. Au vu des bas revenus des salariés et le niveau des recettes collectées par l’Etat, il s’agit plus d’une stagnation indiquant que l’économie bulgare a déjà touché le fond et qu’elle y reste.
En définitive, la stabilité de l’économie bulgare ne signifie rien de plus que la stagnation dans un marasme économique qui nous place derniers en Europe selon tous les critères évaluant la prospérité, le bien-être, la compétitivité, la situation sociale. Les dernières données sur l’inflation ne font que confirmer cette analyse, avec une déflation qui ne réjouit ni les consommateurs, ni les entreprises.
Pour résumer, nous pouvons dire que la stabilité à elle seule ne doit pas nous rasurer et que des mesures plus énergiques s'imposent pour vaincre la pauvreté.
Version française : Miladina Monova
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