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Ce que veulent les investisseurs et ce que la Bulgarie est en mesure de leur donner

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L’attractivité des ressources de pétrole est plus forte que la peur de Boko Haram
Photo: EPA/BGNES

D’après une nouvelle enquête d’opinion, il semblerait que la Bulgarie n’arrive pas à faire face à la concurrence et à attirer des investisseurs étrangers. Le sondage de la chaine américaine CNBS, réalisé auprès de ses spectateurs classe notre pays en 47eme position sur les 49 pays qui ont fait partie de l’étude sur leur attractivité pour les entreprises. Devant nous sont classés des pays comme le Niger et le Pérou. Pourquoi ? Un bref aperçu des économies de ces pays et de leur situation politique nous aidera à comprendre quel type de business intéresse les entrepreneurs qui regardent CNBS.

Commençons par le Niger qui est riche en ressources naturelles et qui figure parmi les dix plus grands exportateurs de pétrole dans le monde. Après une longue période d’instabilité politique, le pays est aujourd’hui une des plus grandes économies africaines en constante croissance économique. Le Niger est aussi une force régionale économique et militaire, malgré une grande corruption est la persistance de conflits armés dans certaines parties du pays. Selon les données de l’ONU, depuis le début de 2014, les terroristes du groupe islamique Boko Haram ont assassiné 7300 civils au Niger et dans les pays voisins et mille autres depuis début 2015. On évalue à 1,5 million le nombre de réfugiés nigérians fuyant le groupe terroriste. On peut se demander, dans ces conditions, qui veut investir au Niger ? Apparemment, l’attractivité des ressources de pétrole est plus forte que la peur de Boko Haram.

Quant à la République du Pérou c’est un pays de 25,6 millions d’habitants, qui a une des économies les plus performantes en Amérique du Sud. L’exploitation minière recouvre presque tous les éléments de la Table de Mendeleïev : le zinc, le cuivre, l'argent, l'or, le plomb, le minerai de fer, le charbon et les phosphates. A part ça, il y a du pétrole, du gaz, toutes sortes de fruits et légumes exportés de par le monde, un fort secteur de pêche, de production de caoutchouc et du guano. Tout cela ce n’est pas mal du tout, mail il se trouve que 50% de la population du Pérou vit dans la misère, que le pays est en proie à une inflation croissante et à des conflits sociaux persistants. Mais qui se préoccupe de la vie des gens, l’important pour le investisseurs c’est le business.

Et la Bulgarie alors ? Nous ne sommes pas traités comme un pays du Tiers monde, nous sommes même membres de l’UE. Nous n’avons pas de grandes ressources naturelles qui pourraient attirer les milliards d’investissements dans le monde, mais ce n’est pas plus mal, vu que ce secteur était le plus touché par la crise économique de 2008. Les investissements en Bulgarie, pour la période 2005-2014 sont d’un total de 35 milliards d’euros et l’Agence des investissements donne le chiffre de 185 projets d’investissements effectués pour une valeur de 13 milliards d’euros avec la création à la clé de 60 000 nouveaux emplois. Tous ces chiffres ne sont peut-être pas très impressionnants pour les spectateurs qui ont participé à l’enquête de CNBS. Et puis, nous avons d’autres chats à fouetter : notre système judiciaire, la corruption, la bureaucratie, les infrastructures… Pour ce qui est des investissements, il y en a eu et il y en aura, il n’y pas de quoi se faire un sang d’encre…

Version française: Miladina Monova




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