100 jours après les élections européennes, alors que la nouvelle Commission européenne installe ses nouveaux commissaires, la question de l’avenir de notre Vieux continent se pose avec une acuité toute particulière, dans le contexte des défis auxquels il doit faire face. Ainsi, dans le désir de cerner la situation et d’essayer de réfléchir sur les éventuelles issues à trouver, à Sofia s’est déroulé un débat sur le thème « Où va l’Europe ? », organisé par le « Forum de Sofia à la sécurité » avec le soutien de la Fondation « Friedrich Niemann » et animé par deux experts européens, le professeur Burkard Steppacher de Berlin et le professeur Ingrid Chikova de l’Université de Sofia « Saint Clément d’Ohrid ».
L’intégration et la solidarité peuvent apporter la solution à tous les problèmes du Vieux continent, en atténuant la différence entre pays pauvres et pays riches. Après 100 ans de conflits et plus de 50 ans après la mise en place d’une Europe unie, constituée à l’origine par 6 pays et qui en compte 28 aujourd’hui, la sécurité est la grande priorité qui conditionne l’avenir paisible du Vieux continent. Malheureusement, après l’annexion de la Crimée par la Russie, ils sont de plus en plus nombreux à se demander si la Russie et la guerre en Ukraine ne représentent pas une menace pour la sécurité de l’Europe ? Eléments de réponse par Burkard Steppacher :
« La situation en Ukraine est effectivement une source d’inquiétude, car elle bouleverse les règles de conduite établies depuis des décennies en Europe. A l’école, on nous a appris que les frontières et la souveraineté d’un Etat ne doivent pas être violées, mais ce n’est pas le cas, comme vous pouvez le constater par vous-même. L’Union européenne est préoccupée de ce qui se passe en Ukraine. Je ne suis pas expert en sécurité, mais il faut trouver une solution pour mettre un terme à la violence et à la politique agressive. »
Les questions liées à la situation en Ukraine sont aussi une source de préoccupation pour le professeur Ingrid Chikova :
„Souvenez-vous, le conflit en Ukraine a éclaté à propos de l’Europe, et l’Union européenne ne peut rester impassible, voire indifférente à ce qui a suivi. Moi personnellement, je suis une personne qui prône la paix et qui ne supporte pas la guerre. Et je dois vous dire que je ne pensais pas qu’on en arriverait là au 21e siècle…Il y a toujours une solution aux problèmes et il faut faire vite, car ce conflit écorche sérieusement l’image de l’Europe, pas seulement celle de l’Ukraine et de la Russie. Je ne sais pas si les sanctions porteront leurs fruits, je privilégierai le bon sens des négociations… »
Version française: Sonia Vasséva
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