La Grèce a pris officiellement le mercredi ses fonctions de Président rotationnel du Conseil de l”UE. Les priorités annoncées correspondent à celles de la Bulgarie voisine et supposent une interaction commune des deux pays les six mois à venir.

Assurer la croissance économique, de l’emploi – particulièrement pour les jeunes, maîtriser les problèmes migratoires et la sécurité frontalière, la liberté de circulation et l’élargissement de l’UE en direction des Balkans Occidentaux – c’est aussi des priorités de la Bulgarie.

Quant à l’élargissement de l’UE vers les Balkans Occidentaux on pourrait s’attendre a des actions unidirectionnelles et coordonnées entre Athènes et Sofia sur l’avancement des pourparlers de l’UE avec le Monténégro et un développement positif de ceux avec la Turquie, éventuellement offrant à l’Albanie le statut d’Etat-candidat à l’adhésion tout en réaffirmant les perspectives européennes devant le Kossovo. Ce qui est peu probable, quoique pour de raisons différentes pour les deux pays, nous attendre à un soutien de la proposition de fixer une date pour le début des pourparlers de pré-adhesion de la Macédoine a l’UE.

En ce qui concerne la liberté de circulation, la présidence grecque s’est engagée à trouver le moment adéquat pour  poser devant le Conseil de l’Europe la question de l’adhésion de la Bulgarie et de la Roumanie dans l’Espace Schengen. Tenant en compte l’opposition de quelques pays-membres assez importants à cette cause et au consensus indispensable a sa résolution positive, il n’est pas réaliste pour la Bulgarie de s’attendre a voire les barrières levées devant elle. De toute façon, chaque percée dans cette question sensible sera hautement appréciée à Sofia.

Il est fort probable à nous attendre à un avancement réel dans le traitement collectif de la pression migratoire sur la Grèce et la Bulgarie, suite aux conflits et la crise au proche Orient et en Afrique du Nord. La position des deux pays sur cette question est unanime – les flux migratoires ne sont pas un problème pour un pays donné et leur poids doit être partagé d’une manière équitable par tous.

La Grèce va exercer sa présidence rotationnelle dans la même période de six mois quand la Bulgarie exercera la présidence rotationnelle de l’Organisation de coopération économique de la mer Noire (OCEMN). Ce qui suppose des actions coordonnées pour stimuler les contacts de l’OCEMN avec l’UE, leur dialogue et son efficacité.

L’actuelle présidence grecque et la cinquième depuis l’adhésion du pays à l’UE et coïncide avec les priorités devant Sofia liées à sa préparation pour la présidence bulgare en 2018. Les derniers jours de l’année dernière le ministère des Affaires étrangères à Sofia a déclaré que son Premier diplomate serait envoyé en mission en Athènes pour connaître l’expérience du pays voisin dans cette tache responsable. Dans un certain sens, la préparation de la première présidence bulgare commence avec le début de la cinquième présidence grecque et cet échange d’expérience lors de son exercice jouera son rôle dans le développement des relations bilatérales.