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L’économie bulgare compte aussi sur la main-d’œuvre des élèves

Photo: Pixabay

115 millions d’enfants à l’échelle mondiale accomplissent un travail pénible et même souvent, ce sont eux qui représentent le pilier des industries à revenus élevés comme la métallurgie, le bâtiment, le textile, la production de piles destinées aux véhicules électriques, entre autres. C’est ce que montrent les données de l’Organisation internationale du travail (OIT) qui souligne également que le problème concerne aussi bien les pays développés que ceux en développement, alors que les conflits militaires, les crises et la pandémie du Covid-19 ont également condamné à la paupérisation de nombreuses familles, ce qui a propulsé des millions d’enfants sur le marché du travail. Des responsables de l’OIT mettent également en garde contre le travail des enfants qui risque d’avoir des effets très nocifs car les privant d’éducation et par là, de revenus corrects quand ces derniers deviendront adultes. 

Nous ne pouvons toutefois pas parler d’exploitation d’enfants en Bulgarie, car le travail des mineurs depuis des décennies est interdit, les infractions étant fortement sanctionnées par les autorités de contrôle. Le travail des enfants est interdit dans notre pays jusqu’à l’âge majeur, l’éducation étant pour sa part obligatoire jusqu’à l’âge de 16 ans. C’est la raison pour laquelle en Bulgarie on se fonde principalement sur le règlement exigeant une autorisation obligatoire de la part de l’Inspection du travail s’il s’agit d’embaucher des enfants de 16 à 18 ans. Une condition sine qua non est que l’employeur doit obligatoirement se porter candidat pour une telle autorisation. Les contrôles dans ces cas sont fréquents, l’inspection souhaitant savoir s’il existe des conditions de stress ou d’autres facteurs négatifs pouvant concerner le développement physique et psychique de la jeune génération. 

Malgré les importantes exigences administratives lors de l’embauche de mineurs, l’intérêt envers ces derniers en tant que main d’œuvre devient de plus en plus important, indiquent les responsables de l’Inspection générale du travail. En Bulgarie les emplois-jeunes sont très demandés dans les secteurs de la restauration, l’hôtellerie et le commerce. Ce type d’activité pouvant facilement être exercé par des mineurs, cette année est constaté un pic du nombre des mineurs embauchés avant même le début des grandes vacances.


Avant la pandémie nous délivrions environ 9 à 10 mille autorisations par an, aujourd’hui elles sont déjà au nombre de 12 mille, voire plus – indique sur Radio Bulgarie Dina Christova-Ignatova, experte de l’Inspection générale du travail et d’ajouter :

En mai et juin commencent à arriver les demandes d’autorisations afin que les jeunes puissent être embauchés à compter du 1er juillet quand les vacances d’été commencent. L’intérêt pour ces postes est actuellement trois fois supérieur à celui pendant la période de la pandémie. Ces 12 mille autorisation concernent également des élèves qui se trouvent en format mixte d’enseignement. D’autre part il convient de souligner que la recherche et l’embauche de cette main d’œuvres de jeunes est le témoignage de l’essor de notre économie. C’est un signe catégorique de progrès car en période de stagnation, les employeurs comptent principalement sur les ouvriers majeurs.

Il est cependant nécessaire de souligner que l’embauche de mineurs signifie une embauche d’ouvriers sans aucune qualification, ce qui demande du temps et des ressources pour leur formation.

Le droit au travail de mineurs, tout en étant sévèrement réglementé en Bulgarie, est aussi bien protégé par l’Etat. A cette fin, l’Inspection du travail conseille les jeunes gens sans aucune compétence de réclamer à chaque embauche un contrat de travail signé avec l’employeur. Le côté administratif représente une difficulté à laquelle peuvent se heurter les jeunes, ce qui n’exclut toutefois la possibilité de travailler – indique le psychologue scolaire et thérapeute Kalin Gaytandjiev.

Le travail peut avoir aussi des effets positifs sur le mental de l’enfant, c’est-à-dire que le travail n’est pas un obstacle pour son épanouissement futur, a-t-il souligné dans une émission de la chaîne « Christo Botev » de la RNB.


Quand le travail est lié au sentiment de se sentir utile, il a des effets fortement positifs sur le bien-être psychologique des enfants. L’enfance n’est pas une valeur constante et ne se poursuivra pas éternellement. Le sentiment d’exercer une activité qui n’est pas humiliante, qui ne représente pas une forme d’exploitation, crée la sensation de réussite chez les jeunes gens qui ressentent une plus grande assurance. La transition de l’enfance vers l’âge adulte est dans ce cas un processus plutôt positif.

Version française : Nina Kounova

Photos : Pixabay, BGNES




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